Le temps s'est écoulé paisiblement sur les Terres du Milieu et quinze années ont passé. D'étranges rumeurs sont arrivées des montagnes de l'Est, des rumeurs parlant d'ombres dévorant les vivants. Craignant que la porte ne soit ouverte à nouveau, Gimilkhâd est retourné dans la grotte mais n'y a rien trouvé. Accompagné de Terenil, revenu de son long voyage, il se rend à Imladris pour prendre conseil auprès d'Elrond. Le Demi-Elfe leur apprend que d'autres portes existent et qu'il leur faut réunir les quatre médaillons à nouveau. Les deux compagnons prennent congé et retournent sur les terres de Gimilkhâd pour préparer leur voyage. En chemin ils sont attaqués par des brigands qui en ont manifestement après le médaillon que porte le Dúnedain. Quelques jours plus tard, alors qu'ils sont sur le point de partir en Gondor pour retrouver le médaillon de Glomrend, Gimilkhâd est mandé par le chef des rôdeurs et doit laisser Terenil partir seul. L'Elfe s'embarque sur son navire et prend la mer vers le sud. Tout en naviguant Terenil se rappelle les dernières paroles de Círdan à son départ : "Il y a bien longtemps déjà les Elfes ont perdu un très grand roi. Auprès de ce roi repose un symbole de sa puissance. En ces temps sombres, ce symbole doit être retrouvé. Cherche le tombeau de Gil-galad, retrouve sa lance Aeglos." C'est par une belle journée que Terenil arrive en vue du Gondor. Laissant son navire dans le port de Dol Amroth, il achète un cheval et prend la route vers le domaine de Glomrend. Le brave gondorien étant décédé il y a quelques années, Terenil espère que son épouse sait où se trouve le médaillon. Sur le chemin Terenil rencontre un homme qui répare ses souliers. La conversation s'engage et il s'avère que l'étranger, nommé Malaris, se rend lui aussi chez Glomrend pour le saluer. Peiné d'apprendre la disparition de son vieux compagnon d'armes il décide d'aller présenter ses condoléances à la veuve de son ami. Arrivés au château de Glomrend, les deux voyageurs sont accueillis par un jeune homme aux traits familiers. Le fils de Glomrend s'avance vers eux sur son cheval et se présente : il se nomme Klordrend. Le soir, au château, un repas est organisé. Terenil se renseigne auprès de dame Danaëa sur le médaillon. Il lui semble que son époux l'avait enfermé dans un petit coffret et rangé dans son bureau. Les convives quittent la table pour aller fouiller la pièce en question. Ne trouvant rien ils décident de remettre la fouille au lendemain et partent se coucher pendant que Malaris continue de discuter avec dame Danaëa. Un peu plus tard Terenil est tiré de sa contemplation des étoiles par un cri de femme. Dans le couloir il retrouve Klordrend et ensemble ils se dirigent vers le bureau où ils découvrent dame Danaëa sur le sol, un petit coffret vide à ses côtés. Terenil bondit par la fenêtre et se lance à la poursuite du voleur qui n'est autre que Malaris. Il découvre un garde égorgé aux portes du château. Prenant son cheval il s'élance dans la nuit à son tour. Il est rapidement rejoint par Klordrend, accompagné par son puissant molosse. Après une longue chevauchée vers l'est une forte pluie oblige les deux compagnons à s'abriter dans une auberge au bord de la route. Alors qu'ils se réchauffent à côté du feu, le chant d'un vieux ménestrel attire l'attention de Terenil. Celui-ci conte en effet la Chute de Gil-galad mais sa balade possède un couplet de plus que l'Elfe ne connaît pas. Gil-galad était un roi des Elfes; De lui, les ménestrels chantent tristement : Le dernier dont le royaume fut beau et libre Des montagnes à la mer. Son épée était longue et sa lance aiguë; Son heaume brillant se voyait de loin; Les étoiles innombrables des champs du ciel Se reflétaient dans son écu d'argent. Mais il y a bien longtemps, il s'en fut à cheval. Et où il demeure, nul ne le sait; Car dans les ténèbres tomba son étoile, En Mordor, où s'étendent les ombres Mourant, Gil-galad confia son anneau de pouvoir à Elrond. Puis vinrent les Elfes de sa maison, se préparant à conduire leur seigneur vers le lieu de son dernier repos. Sa fidèle lance fut posée à ses côtés par Faerdem. Puis la petite troupe quitta le Mordor et nul ne les revit jamais ni ne sut ce qu'ils devinrent. Il faudra à Terenil une petite discussion avec le ménestrel pour en apprendre plus. Celui-ci aurait échoué dans sa jeunesse sur une île au sud du Gondor. Il y aurait rencontré un Elfe du nom de Faerdem qui lui aurait raconté son histoire. C'est de là qu'il aurait tiré l'inspiration pour écrire le dernier couplet de la balade. Les deux compagnons reprennent leur chasse et finissent par atteindre un bois. Repérant du bruit et de la fumée ils grimpent sans bruit au sommet d'une colline et découvrent un petit campement plus bas. Ils repèrent facilement Malaris et non lui de lui un homme au visage sombre qui ne cesse de scruter la route venant du nord. Terenil se glisse sans bruit derrière le campement et d'une flèche adroite il transperce celui qui semblait être le chef. Monté sur son cheval Klordrend dévale la pente suivit par son molosse. La bataille est rapide et sanglante. Seul un homme en réchappe, sautant sur sa monture et fuyant au galop. Alors que Klordrend ramasse le médaillon de son père sur le cadavre de Malaris, un cavalier à l'allure bien sombre s'avance sur la route venant du nord. Une aura de peur en émane et les deux compagnons préfèrent la fuite à l'affrontement. Les deux amis sont de retour sur les terres de Glomrend. Terenil doit se rendre chez Wolfram pour trouver le dernier médaillon et le jeune Klordrend décide de se joindre à lui. Ils retournent à Dol Amroth où les attend le bateau de l'Elfe. Terenil décide de faire escale sur l'île indiquée par le ménestrel pour y rencontrer Faerdem. Tout semble désert jusqu'à ce qu'ils découvrent une petite grotte aménagée comme une maison. Assis derrière une petite table, un Elfe griffonne sur des parchemins dont un grand nombre jonchent le sol. Comme l'Elfe ne répond pas à ses appels Terenil se penche pour ramasser un parchemin et découvre qu'il ne comporte qu'un seul et même recopié des centaines de fois : Traître. Soudain, l'Elfe entre dans une violente colère et renverse sa table. Fou de douleur il se plaint de ne plus avoir assez d'encre et quitte la grotte en hurlant devant les deux compagnons surpris. Terenil le rejoint dehors et aussi étrange que cela paraisse l'Elfe démet semble avoir retrouvé ses esprits. Il se présente comme étant Faerdem le Traître et sous l'insistance de Terenil il se décide à raconter son histoire. Autrefois il faisait parti de la maison du Grand Roi Gil-galad et il se trouvait avec lui en Mordor lors de la grande bataille où Sauron fut vaincu. Il fut chargé avec d'autres de conduire la dépouille de leur Roi en un lieu inconnu pour lui ériger un tombeau. Ils quittèrent donc le Mordor et chevauchèrent vers le nord-est jusqu'à une petite mer. Au milieu de celle-ci, sur un îlot, ils érigèrent un tombeau pour leur Roi. Mais la jalousie s'était insinuée dans les pensées de Faerdem. Pourquoi le Roi avait-il remit son Anneau de pouvoir à Elrond plutôt qu'à lui ? Obsédé par cette idée il se mit à changer et décida de s'emparer de la puissante Aeglos comme récompense pour ses efforts. Par une nuit sans lune il égorgea ses compagnons et retourna au tombeau pour s'emparer de la Lance. Il s'enfonça ensuite vers le sud et se réfugia dans ce qu'il pensait être un vieux temple abandonné. Mais des ombres vivaient en ce lieu et elles le chassèrent, le forçant par la même occasion à abandonner la Lance. Rongé par le remord, il disparut et vint se réfugier sur cette île. Terenil et Klordrend écoutent ce récit sans bruit et alors que Faerdem semble en avoir terminé, il se dirige vers une armoire et commence à revêtir sa cotte de maille avant de se saisir de sa puissante épée. Raconter ces troublants souvenirs lui a causer beaucoup trop de chagrin et il se doit de punir ses visiteurs par la mort. Il se jette sur les deux compagnons mais un violent coup sur le crâne le laisse inanimé sur le sol. Alors qu'il est sur le point de quitter la demeure de l'Elfe Terenil aperçoit un bout d'étoffe dépassant d'un coffre. Les symboles brodés dessus lui apprennent qu'il s'agit du manteau qui recouvrait Aeglos et il le range avec soin dans son sac. Les deux amis regagnent donc le bateau et font route vers les terres de Wolfram.
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